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En ce dimanche 03 février, la Belgique du tennis a le réveil douloureux : après seulement trois rencontres, la défaite face à la Serbie est actée. Il reste cependant à Goffin et Darcis à assurer, une dernière fois, le spectacle face à deux adversaires mineurs et dans un Spiroudôme à nouveau chaud boulette.
Sur le coup de 13h, peu de monde dans les gradins. L'action se déroule sur le terrain, où un homme barbu enchaîne les coups droits. C'est Nenad Zimonjic. Attention, indice : le coach Serbe n'alignera en effet pas ce qu'il se fait de mieux sur le circuit ATP. Confirmation quelques minutes plus tard : ce dernier et Pashanski sont choisis pour donner la réplique respectivement à Steve Darcis et David Goffin. Le public a compris, mais le speaker préfère s'en assurer : non, Novak Djokovic (qui avait déjà quitté la Belgique) ne se mettra pas en short pour fouler la terre battue made in Belgium. L'annonce est huée (rassurant : les gens de tennis sont donc, aussi et avant tout, des êtres humains).
L'ambiance monte de plusieurs crans à l'entrée de Goffin. L'ovation est puissante. Après quelques frappes de chauffe, le match débute sur le service du jeune blondinet. Les 6 000* spectateurs massés dans la salle sont bouillants, mais lui n'a manifestement pas encore digéré sa défaite de vendredi. Le premier set est poussif, mais la faiblesse de l'adversaire (Pashanski était classé 174e à l'ATP) et un brin de réussite lui permettent de réussir le break et d'assurer sur sa mise en jeu pour fixer le score à 6-4. On peut alors s'attendre à observer un regain de motivation et de confiance dans son chef.
Faux espoir : le Belge concède d'entrée son service, commet trop de fautes directes et est à la rue sur les amorties adverses. Très (trop) vite, c'est 2-6 et la promesse d'un 3e set réellement tendu. Durant la pause, Goffin soulève son short, les demoiselles publicitaires d'Adecco sourient face caméra, et le public s'interroge. La rencontre devrait être pliée depuis longtemps, mais il n'en est rien. Un simple déclic apparaît cependant suffisant pour remporter la troisième manche haut la raquette. Il se produira à 0-2 : breaké d'entrée, David est mis en difficulté sur son service. Avec l'appui du Spiroudôme, il parvient pourtant à faire pencher la balance en sa faveur. Retrouvant hargne et précision, il ne laisse plus à son adversaire l'occasion de placer les coups droits et amorties qui lui firent si mal jusque là. Le liégeois l'emporte finalement 6-4, 2-6, 2-6, et permet à la Belgique de marquer son premier point.
Les bars et vendeurs de pop-corns profitèrent ensuite allégrement de la vingtaine de minutes séparant les deux rencontres pour faire des rentrées financières peu banales. A peine le temps de se soulager et d'acheter des carrés de pizzas que Darcis entame déjà son duel de raquette avec un Zimonjic qui fut, la veille, son adversaire dans un double où tout sourit au Serbes.
Bloqués derrière une cordelette rouge (les déplacements en tribunes altérant la concentration des joueurs), seul le panneau des scores est dans notre champ de vision. Au vu de son évolution et des acclamations des supporters, nul doute que les premiers échanges s'assimilent à une véritable démonstration de Steve Darcis. 4-0 après une poignée de minutes, et hop. Même si l'homme barbu reviendra à 4-2, le first set est plié de manière expéditive : 6-2. Le second sera plus serré, les deux gaillards assurant chacun leurs jeux de service, jusqu'à 4-4. Pas perturbé pour autant, Steve continue de régaler les fans et réussi, enfin, le break qui cèle sa victoire (6-2, 6-4). Le Belge fut dominateur d'un bout à l'autre, le Serbe ne marquant des points que sur quelques exploits tennistiques. La partie fut bien plus agréable que la précédente, et nettement plus courte.
Par ces deux succès, l'équipe Belge donne au score (2-3) des allures plus en phase avec la réalité du terrain. Espérons désormais qu'ils suffiront à la classer parmi les têtes de séries pour le tirage au sort des barrages du groupe mondial et ainsi éviter les grosses pointures que représenteront l'Espagne (éliminée par le Canada) et la Suisse (écartée par la République Tchèque).
*Selon le Speaker, ce ne sont pas moins de 13 000 personnes qui se seront déplacées tout au long du week-end pour encourager l'équipe nationale.
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