15 avril 1989. La demi-finale de FA Cup oppose à Sheffield les clubs de Liverpool et Nottingham. Le stade d'Hillsborough affiche complet. Le coup d'envoi est donné à 15h pétante, mais très vite, le match prend une tournure dramatique : les supporters des Reds sont comprimés, écrasés, à bout de souffle, dans leur tribune Ouest. Après seulement 5 minutes de jeu, le responsable de sécurité ordonne l'arrêt du match, et des centaines de supporters déferlent sur le terrain. Les publicités serviront de brancards. Une ambulance foulera le gazon. 96 personnes perdront la vie... 

Ce mercredi 12 septembre, le groupe de travail indépendant sur la catastrophe d'Hillsborough avait donné rendez-vous à la presse. Dans une cathédrale. L'instant est historique. En effet, quelque 450 000 documents inédits viennent d'être publiés, grâce notamment à une pétition regroupant plus de 150 000 signatures. Le rapport est accablant : les supporters, jusqu'ici montrés du doigt par la police et une partie de la presse britannique (surtout The Sun), n'y seraient pour rien. Les bobby's auraient une (bien trop) grande part de responsabilité dans ce drame. 

164 procès-verbaux bidouillés, maîtrise des événements plutôt douteuse, négligences multiples : la police ne sort pas grandie de ces révélations. Le site internet du magazine So Foot révèle que celle-ci aurait "laissé pénétrer les fans de Liverpool par une seule porte, alors que la tribune était déjà pleine. De plus, la police a empêché des fans de se dégager vers l'avant, croyant à une tentative d'envahissement du terrain et n'a autorisé dans un premier temps qu'une seule des 44 ambulances présentes à pénétrer sur la pelouse." Les autorités sont également mises en cause. Dans son article relatif aux faits, le site Eurosport dévoile que "41 personnes étaient peut-être encore en vie après 15h15 ce 15 avril 1989, heure à laquelle les autorités avaient déterminé qu'il n'y avait plus rien à faire pour les victimes." 

Le Premier ministre David Cameron s'est empressé de présenter ses excuses aux familles des victimes ainsi qu'aux fans : "Les fans de Liverpool n'étaient pas la cause du désastre. En réalité, rien ne démontre d'exceptionnels niveaux d'ivresse, d'absence de billets ou de violence parmi ces supporters. C'est injuste que des familles aient dû attendre si longtemps et se battre si dur pour obtenir la vérité. Je dois aujourd'hui, en tant que Premier ministre, présenter des excuses aux familles de ces 96 personnes."

Mercredi, le hashtag #JFT96, pour Justice For The 96, a cartonné sur Twitter.

 

Pour lire le récit de ce funeste après-midi de football, cliquez.

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